14 septembre 2022

Premier discours du roi Charles III : transcription et vidéo

Par Admino

Je vous parle aujourd’hui avec un profond chagrin. Tout au long de sa vie, Sa Majesté la Reine – ma mère bien-aimée – a été une source d’inspiration et d’exemple pour moi et pour toute ma famille, et nous lui devons la dette la plus sincère qu’une famille puisse avoir envers sa mère; pour son amour, son affection, ses conseils, sa compréhension et son exemple. Celle de la reine Elizabeth était une vie bien vécue; une promesse avec le destin tenu et elle est pleurée plus profondément dans son décès. Je vous renouvelle aujourd’hui cette promesse de service à vie.

Outre le chagrin personnel que toute ma famille ressent, nous partageons également avec tant d’entre vous au Royaume-Uni, dans tous les pays où la Reine était chef d’État, dans le Commonwealth et dans le monde entier, un profond sentiment de gratitude pour les plus de soixante-dix ans au cours desquels ma Mère, en tant que Reine, a servi les peuples de tant de nations. En 1947, le jour de son vingt et unième anniversaire, elle s’engage dans une émission du Cap au Commonwealth à consacrer sa vie, qu’elle soit courte ou longue, au service de ses peuples. C’était plus qu’une promesse : c’était un engagement personnel profond qui a défini toute sa vie. Elle a fait des sacrifices pour le devoir. Son dévouement et son dévouement en tant que Souveraine n’ont jamais faibli, à travers les temps de changement et de progrès, à travers les moments de joie et de célébration, et à travers les moments de tristesse et de perte. Dans sa vie de service, nous avons vu cet amour constant de la tradition, ainsi que cette étreinte intrépide du progrès, qui font de nous grands en tant que Nations. L’affection, l’admiration et le respect qu’elle inspirait devinrent la marque de son règne. Et, comme chaque membre de ma famille peut en témoigner, elle a combiné ces qualités avec de la chaleur, de l’humour et une capacité infaillible à toujours voir le meilleur chez les gens. Je rends hommage à la mémoire de ma Mère et j’honore sa vie de service. Je sais que sa mort apporte une grande tristesse à beaucoup d’entre vous et je partage ce sentiment de perte, au-delà de toute mesure, avec vous tous.

Lorsque la reine est montée sur le trône, la Grande-Bretagne et le monde faisaient encore face aux privations et aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale, et vivaient toujours selon les conventions des temps anciens. Au cours des soixante-dix dernières années, nous avons vu notre société devenir l’une des nombreuses cultures et des nombreuses religions. Les institutions de l’État ont changé à leur tour. Mais, à travers tous les changements et les défis, notre nation et la grande famille des Royaumes – dont je suis si inexprimablement fier des talents, des traditions et des réalisations – ont prospéré et prospéré. Nos valeurs sont restées, et doivent rester, constantes.

Le rôle et les devoirs de la monarchie demeurent également, tout comme la relation et la responsabilité particulières du souverain envers l’Église d’Angleterre – l’Église dans laquelle ma propre foi est si profondément enracinée. Dans cette foi et dans les valeurs qu’elle inspire, j’ai été élevé pour chérir le sens du devoir envers les autres et pour tenir dans le plus grand respect les précieuses traditions, libertés et responsabilités de notre histoire unique et de notre système de gouvernement parlementaire. Comme la Reine elle-même l’a fait avec une telle dévotion inébranlable, je m’engage moi aussi solennellement, tout au long du temps que Dieu m’accorde, à défendre les principes constitutionnels au cœur de notre nation. Et où que vous viviez au Royaume-Uni, ou dans les Royaumes et territoires du monde entier, et quelles que soient vos origines ou vos croyances, je m’efforcerai de vous servir avec loyauté, respect et amour, comme je l’ai fait tout au long de ma vie.

Ma vie va bien sûr changer à mesure que j’assumerai mes nouvelles responsabilités. Il ne me sera plus possible de consacrer autant de temps et d’énergie aux organismes de bienfaisance et aux enjeux auxquels je tiens tant. Mais je sais que ce travail important se poursuivra entre les mains de confiance des autres.

C’est aussi une période de changement pour ma famille. Je compte sur l’aide affectueuse de ma femme chérie, Camilla. En reconnaissance de son propre service public loyal depuis notre mariage il y a dix-sept ans, elle devient ma reine consort. Je sais qu’elle apportera aux exigences de son nouveau rôle le dévouement inébranlable au devoir sur lequel je compte tant. En tant qu’héritier, William assume maintenant les titres écossais qui ont tant compté pour moi. Il me succède comme duc de Cornouailles et assume les responsabilités pour le duché de Cornouailles que j’assume depuis plus de cinq décennies. Aujourd’hui, je suis fier de le créer Prince de Galles, Tywysog Cymru, le pays dont j’ai eu le privilège de porter le titre pendant une grande partie de ma vie et de mon devoir. Avec Catherine à ses côtés, notre nouveau prince et notre nouvelle princesse de Galles continueront, je le sais, à inspirer et à diriger nos conversations nationales, contribuant ainsi à mettre les marginaux au centre où une aide vitale peut être apportée. Je veux aussi exprimer mon amour pour Harry et Meghan alors qu’ils continuent à construire leur vie à l’étranger.

Dans un peu plus d’une semaine, nous allonsSe réuniront en tant que nation, en tant que Commonwealth et en fait en tant que communauté mondiale, pour reposer ma mère bien-aimée. Dans notre chagrin, souvenons-nous et tirons notre force de la lumière de son exemple. Au nom de toute ma famille, je ne peux qu’offrir les remerciements les plus sincères et les plus sincères pour vos condoléances et votre soutien. Ils signifient plus pour moi que je ne peux jamais l’exprimer. Et à ma chérie Maman, alors que tu commences ton dernier grand voyage pour rejoindre mon cher papa, je veux simplement dire ceci: merci. Merci pour votre amour et votre dévouement à notre famille et à la famille des nations que vous avez servies avec tant de diligence pendant toutes ces années. Que « des envolées d’anges te chantent à ton repos ».